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La bioremédiation en bref
Les techniques de bioremédiation sont au cœur de la décontamination des sols; elles reposent sur des solutions basées sur la nature pour réhabiliter les sols contaminés.
Elles offrent ainsi des solutions polyvalentes pour dégrader ou retirer plusieurs polluants des sols contaminés. Contrairement aux méthodes traditionnelles de décontamination, elles ne requièrent pas d’excavation ni d’enfouissement.
La bioremédiation peut être appliquée à divers contextes, des terres agricoles aux friches industrielles.
Types et bénéfices de bioremédiation
Pour assurer leur pleine efficacité, les diverses techniques de bioremédiation dépendent :
- des types de contaminants (métaux lourds, hydrocarbures, perturbateurs endocriniens, etc.);
- des conditions environnementales (température, humidité, densité, etc.);
- du choix de l’approche utilisée (moléculaire ou biologique, etc.).
| Types | Description | Avantages | Inconvénients | |
|---|---|---|---|---|
![]() | Bioremédiation aérobique | Utilise des micro-organismes consommateurs d’oxygène pour décomposer les polluants organiques. | Efficace pour traiter les hydrocarbures pétroliers, les pesticides et certains solvants. Mène souvent à une dégradation complète des polluants et ne produit pas de sous-produits nocifs. | Limitée par la disponibilité de l’oxygène, donc moins efficace dans les milieux anaérobiques. |
![]() | Bioremédiation anaérobique | Utilise des micro-organismes dans des environnements à faible teneur en oxygène. | Efficace pour traiter les solvants chlorés et autres polluants complexes. Peut traiter la contamination dans les zones où l’approvisionnement en oxygène est limité. | Risque de production de sous-produits nocifs, technique généralement plus lente que les méthodes aérobiques, nécessite des conditions spécifiques qui peuvent être difficiles à maintenir. |
![]() | Phytoremédiation | Utilise différentes méthodes : Phytoextraction : Les plantes retirent les contaminants du sol et les accumulent dans leurs parties aériennes. Phytostabilisation : Les plantes immobilisent les contaminants dans le sol, réduisant leur mobilité et leur biodisponibilité. Phytodégradation : Les plantes dégradent les polluants organiques grâce à leurs tissus ou en sécrétant des enzymes. Phytovolatilisation : Les plantes extraient les polluants du sol, qui sont ensuite volatilisés dans l’atmosphère par transpiration. Rhizofiltration : Les plantes absorbent les contaminants par leurs racines pour traiter les eaux contaminées. | Efficace pour traiter les métaux lourds, les polluants organiques et les excès de nutriments. Restaure la verdure, perturbe peu le site et en améliore la valeur esthétique et écologique. | Certaines méthodes de phytoremédiation peuvent nécessiter l’élimination et le traitement des plantes contaminées, tandis que d’autres laissent les contaminants dans le sol sans les détruire. L’efficacité de certaines techniques dépend des capacités métaboliques spécifiques des plantes. Il y a un risque de transfert de contaminants dans l’atmosphère et des limites en raison de l’accessibilité des contaminants aux racines. |
![]() | Mycoremédiation | Utilise des champignons pour accumuler ou décomposer un large éventail de polluants. Le mycélium agit comme un recycleur naturel, sécrétant des enzymes qui décomposent les polluants en substances plus simples et moins nocives, que les champignons peuvent ensuite consommer ou stocker. | Les champignons peuvent accumuler les métaux lourds, et leurs enzymes ont la capacité de dégrader les hydrocarbures pétroliers et les composés organiques complexes. | L’efficacité de la mycoremédiation dépend des conditions environnementales. Certaines espèces de champignons peuvent être difficiles à cultiver. |
![]() | Biostimulation | Utilise des nutriments pour stimuler les populations microbiennes existantes. | Efficace pour améliorer l’activité microbienne naturelle servant à la dégradation des contaminants. | Risque de croissance excessive de microbes non ciblés, peut nécessiter des ajustements fréquents. |
![]() | Bioaugmentation | Consiste à introduire délibérément des micro-organismes spécialisés dans un environnement contaminé pour améliorer la dégradation des polluants. | Dégrade plus rapidement les polluants, ce qui peut accélérer considérablement le processus de nettoyage des sites contaminés. | Les micro-organismes introduits peuvent ne pas survivre longtemps ou être moins compétitifs que les micro-organismes indigènes. Risque de perturbation des communautés microbiennes natives. |
Bioventilation (pour les sols non saturés en eau) et biobarbotage (pour les sols saturés en eau) | Augmentent l’apport d’oxygène pour améliorer la dégradation microbienne des polluants dans le sol et les eaux souterraines. | Accélèrent la dégradation des composés organiques volatils et des hydrocarbures. Réduisent le besoin d’excavation et d’élimination des matériaux contaminés. | Nécessitent des installations pour gérer l’aération contrôlée qui transporte les contaminants volatils. Comportent le risque de ne pas atteindre les contaminants profondément enfouis. | |
![]() | Compostage | Utilise des micro-organismes pour dégrader les contaminants organiques. | Convient aux hydrocarbures pétroliers, aux pesticides et aux déchets agricoles. Crée des produits finaux stables et enrichissants pour le sol. Favorise la création de conditions optimales pour la dégradation microbienne de certains contaminants récalcitrants. | Nécessite un espace considérable, des conditions de surveillance spécifiques et n’est pas adapté à tous les types de contaminants. |
La bioremédiation dans le monde
- En 2022, l’industrie de la bioremédiation s’élevait à 13,82 milliards de dollars et devrait croître de 9,93 % jusqu’en 2030.
- En 2022, l’Amérique du Nord détenait 35,4 % du marché international1.
- Selon la FAO, en 2021, près de deux milliards d’hectares, soit 25 % de la superficie totale des terres dans le monde, étaient dégradés (pollution industrielle, usage intensif de produits chimiques, etc.)2.
- Le marché annuel de la mycoremédiation devrait connaître un taux annuel de croissance composé de 10,9 %3.


La bioremédiation au Canada
- En 2022, le marché des services d’assainissement et de nettoyage environnemental représentait 2,4 milliards de dollars4.
- Ce marché a connu une croissance annuelle moyenne de 2,6 % entre 2017 et 20225.
- Le marché de l’environnement et des technologies propres, au sein des PME, représentait 3,3 % du PIB canadien en 20206.
La bioremédiation au Québec
Peu de données relatives au secteur de la bioremédiation sont disponibles au Québec. Nous nous référerons donc ici aux données du marché de l’économie biosourcée, qui englobe l’ensemble des activités liées à la production, à la valorisation et à la transformation des bioressources, incluant la bioremédiation7,8.
Cas d’application innovants au Québec
Le Québec bénéficie d’un réseau dynamique de collaboration entre les entreprises, les universités et le gouvernement favorisant le développement et l’implantation de technologies novatrices dans le domaine de la décontamination et de la réhabilitation des sols.
Le gouvernement du Québec appuie financièrement l’innovation technologique dans le traitement des sols, encourage l’adoption de technologies vertes innovantes et soutient la réutilisation durable des terrains contaminés.
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Occasions d’affaires au Québec
Le Québec est reconnu pour son expertise sécuritaire et efficace dans le traitement des sols contaminés. La province se distingue par son utilisation innovante de la bioremédiation, notamment de la phytoremédiation. Voici d’ailleurs quelques-unes de ses forces ainsi que quelques pistes pouvant permettre de propulser la filière.
Forces du Québec
- Décontamination sur site : Avec son passé industriel, le Québec possède une grande diversité de sites contaminés. La bioremédiation est une solution efficace pour les décontaminer et les valoriser sans déplacer les sols.
- Technologies propres au Québec : Des solutions québécoises dans le domaine des bioproduits, du traitement des sols et des agtechs sont référencées sur la plateforme GPS Climat d’Écotech Québec.
- Acceptabilité sociale : Les techniques associées à la bioremédiation et aux solutions basées sur la nature suscitent une meilleure acceptabilité sociale que les technologies chimiques ou mécaniques de traitement des sols au Québec.
Pistes pour propulser la filière
- Mesure d’impact : Prendre en compte l’évaluation de l’impact de ces technologies sur la biodiversité, les écosystèmes et leur viabilité économique.
- Politiques publiques : Intégrer des solutions basées sur la nature dans les politiques d’aménagement du territoire et de développement urbain.
- Sensibilisation et financement : Encourager des pratiques agricoles régénératives qui soutiennent la santé du sol et la biodiversité.
Écosystème de l’innovation et de la recherche
- Biopterre est axé sur l’innovation et renforce la compétitivité des entreprises dans le domaine des bioressources pour favoriser le développement régional. Cette organisation, composée d’une équipe de 39 experts et dotée d’infrastructures de recherche de plus de 2 M$, est à l’origine de plus de 100 projets annuels. Elle dynamise le secteur des bioressources grâce à des initiatives novatrices et au renforcement des partenariats, contribuant ainsi au développement économique régional. Parmi ses domaines d’expertise figurent les mycotechnologies, qui exploitent les champignons dans diverses industries allant de l’agrobiologie à la bioremédiation, en passant par les matériaux à base de champignons et la bioénergie.
- Centre d’études des procédés chimiques du Québec (CÉPROCQ) – Spécialisé dans le traitement de l’eau depuis 1997, ce CCTT développe des solutions écoresponsables pour réduire la matière organique ou inorganique dans diverses eaux, y compris les effluents industriels, agricoles et les déchets. Le CÉPROCQ propose des solutions pour l’élimination des polluants et la valorisation des métaux. Toutes les méthodes développées visent un impact environnemental minimal dans une perspective de développement durable.
- Centre technologique des résidus industriels (CTRI) – Affilié au Réseau Trans-Tech de solutions novatrices, ce CCTT valorise les résidus industriels et les ressources naturelles sous-utilisées en promouvant des pratiques d’affaires écoresponsables et rentables. Grâce à ces matériaux, il développe des méthodes de restauration adaptées aux régions du Québec. Le CTRI dispose d’une importante collection de souches microbiennes provenant de divers sites en Abitibi-Témiscamingue disponibles pour diverses applications. Son travail vise à restaurer des sites perturbés et dégradés, renforçant ainsi leur intégrité biologique et écologique.
- INNOFIBRE – Innofibre s’implique dans la valorisation des résidus lignocellulosiques et le développement de procédés écoresponsables pouvant inclure des aspects de bioremédiation. En collaboration avec le CRIBIQ, Innofibre a proposé un mémoire comprenant 24 actions pour une Stratégie nationale de l’innovation en économie biosourcée visant à encourager l’innovation et la valorisation des bioressources dans divers secteurs industriels.
- KEMITEK (anciennement OLEOTEK) – Fait la promotion de l’innovation dans la chimie renouvelable et verte tout en maintenant un pôle d’excellence régional de renommée mondiale. De l’idée au produit final, Kemitek propose une gamme complète de services couvrant la recherche, la formulation, le développement de produits et de procédés chimiques et la mise à l’échelle de procédés. Ses installations comprennent des laboratoires et une usine de pilotage de procédés.
- SEREX – Ce CCTT favorise l’innovation durable dans les secteurs liés à la transformation des produits forestiers. Il offre ses services dans la transformation du bois, la chimie durable, les énergies renouvelables et l’écoconstruction. Il œuvre dans des domaines tels que la transformation du bois, la production de bioproduits chimiques à partir de la biomasse forestière, l’énergie biomasse, les essais de performance des matériaux, les matériaux de construction biosourcés, ainsi que le monitorage de la qualité de l’air et l’efficacité énergétique des bâtiments.
- COALIA – Coalia assure des services de recherche appliquée et d’assistance technique liés au développement ou à l’optimisation de procédés et de produits novateurs. Il dessert les entreprises et organisations dans les secteurs de la plasturgie et des technologies minérales.
- Centre de recherche en écotoxicologie du Québec (EcotoQ)(INRS) : Un regroupement stratégique de chercheuses et de chercheurs universitaires québécois provenant de divers domaines d’expertises et œuvrant en écotoxicologie. EcotoQ est financé par le Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies.
- Centre d’innovation de technologies avancées et d’assainissement décentralisé des effluents liquides (CITADEL) (INRS) : CITADEL contribue au développement et à l’adoption de technologies avancées, écologiques et innovantes pour la gestion, le traitement et l’assainissement décentralisés des eaux en conditions extrêmes, notamment pour les collectivités urbaines et périurbaines et les régions éloignées du Grand Nord québécois.
- Société québécoise des phytotechnologies (SQP) : Créée en 2008, la SQP est une association visant à encourager l’utilisation de phytotechnologies pour résoudre des enjeux environnementaux. En utilisant des plantes pour purifier l’eau et l’air, restaurer des terrains et atténuer l’érosion et les émissions de CO2, ces technologies améliorent les services écosystémiques. Les membres de la SQP incluent professionnels, chercheurs, acteurs gouvernementaux, éducateurs et passionnés de phytotechnologies.
- Institut de recherche en biologie végétale (IRBV) : L’IRBV (Université de Montréal) s’est donné pour mission le développement constant d’un centre d’excellence pour la recherche en biologie végétale, en entomologie et en mycologie ainsi qu’en biodiversité.
- Centre intersectoriel d’analyse des perturbateurs endocriniens (CIAPE) : Le CIAPE est un regroupement de scientifiques de haut niveau qui a pour mission d’informer, d’assister et de servir de ressource aux instances gouvernementales, aux organismes à but non lucratif, aux industries ainsi qu’à la population québécoise et canadienne afin d’identifier, de reconnaître, de quantifier et de gérer les perturbateurs endocriniens.
- Chaire en éco-conseil : La Chaire de recherche en éco-conseil (Université du Québec à Chicoutimi) vise à générer et à diffuser de nouvelles connaissances dans le domaine du développement durable en collaborant avec des partenaires variés et en offrant du perfectionnement aux professionnels.
- L’Association canadienne de réhabilitation des sites dégradés (ACRSD) – Chapitre québécois : L’ACRSD est une organisation visant à promouvoir la restauration des sites dégradés au Canada. Elle rassemble des professionnels travaillant dans le domaine de la réhabilitation des terres, notamment dans les secteurs minier, pétrolier, forestier et industriel. L’ACRSD organise des événements, propose des formations et offre des ressources afin de soutenir les meilleures pratiques en matière de restauration des sites.
- Université de Montréal : L’Université de Montréal mène des recherches en environnement et en génie civil, notamment sur la réhabilitation des sols contaminés.
- Université McGill : L’Université McGill travaille sur la bioremédiation et l’écologie des sols. Ses chercheurs participent à des projets de restauration et de valorisation des terrains contaminés.
- Université de Sherbrooke : L’Université de Sherbrooke est impliquée dans des projets appliqués de biotechnologie environnementale et de réhabilitation des sols. Chaire de recherche du Canada en biogéochimie de l’environnement et des sols,
- INRS (Institut national de la recherche scientifique) : L’INRS se distingue par ses recherches interdisciplinaires en environnement. Ses équipes développent des techniques avancées pour l’assainissement des sols et la restauration des sites.
| Abi Enviro-Solutions | Bioventilation, Oxydation chimique, Barrière perméable réactive |
| Arcadis Canada inc. | Bioventilation, Extraction multiphase |
| Axor Experts-Conseil inc. | Bioventilation, Oxydation chimique |
| AECOM inc. | Bioventilation, Oxydation chimique |
| EnGlobe Corp. | Biostimulation, Oxydation chimique |
| Enutech inc. | Bioaugmentation, Oxydation chimique, Réduction chimique, Barrière perméable réactive, Extraction multiphase/pompage et traitement |
| Gestenv inc. | Bioaugmentation, Oxydation chimique, Extraction multiphase/pompage et traitement |
| GHD Consultants ltée | Bioventilation, Volatilisation, Réduction chimique, Extraction multiphase/pompage et traitement |
| Groupe Akifer inc. | Bioventilation, Oxydation chimique |
| Groupe Laganière | Bioremédiation par biopiles |
| Laforge Environnement inc. | Bioaugmentation, Oxydation chimique |
| Ramo | Restauration des sols dégradés |
| Sanexen Services | Bioventilation-biobarbotage, Oxydation chimique |
| Solroc inc. | Bioaugmentation |
| Technorem inc. | Bioventilation, Oxydation chimique, Extraction multiphase/pompage et traitement, Lessivage |
| Terrapex Environnement Ltée | Bioventilation-biobarbotage, Oxydation chimique, Extraction multiphase/pompage et traitement, Lessivage, Désorption thermique |
| WSP Canada inc. | Bioventilation, Volatilisation, Oxydation chimique, Extraction multiphase/pompage et traitement, Désorption thermique |
Programmes et plans d’action
- Fonds des solutions climatiques axées sur la nature : Le Fonds des solutions climatiques axées sur la nature (FSCAN), géré par Environnement et Changement climatique Canada (ECCC), est un fonds décennal de 1,4 milliard de dollars destiné à réduire les émissions annuelles de gaz à effet de serre (GES) de 5 à 7 mégatonnes (Mt) d’ici 2030. Pour ce faire, le FSCAN soutiendra des projets visant à réduire la perte d’écosystèmes comme les forêts, les milieux humides, les tourbières et les prairies, à remettre ces écosystèmes en état ou à en améliorer la gestion. Ces projets auront également des retombées positives sur des habitats importants pour les oiseaux migrateurs, les espèces en péril et d’autres espèces d’importance culturelle et/ou socioéconomique pour les communautés locales.
- Politique de protection des sols et de réhabilitation des terrains contaminés – Plan d’action 2023-2029 (PPSRTC)
- Ce plan contribuera à augmenter davantage la proportion de sols contaminés traités au Québec, notamment :
- En instaurant des redevances favorisant le traitement et la valorisation des sols contaminés excavés afin de consolider l’industrie du traitement et de stimuler le développement de nouvelles technologies (action 6).
- En facilitant l’utilisation de technologies de traitement in situ (actions 4 et 5) et en favorisant la valorisation des sols contaminés excavés après traitement (action 7).
- L’Action 4 « Intégrer le principe de réhabilitation durable dans le choix des mesures de réhabilitation », sous le thème 2 – Réhabilitation durable et valorisation, souligne également le climat favorable du Québec pour la bioremédiation des sols.
- Ce plan contribuera à augmenter davantage la proportion de sols contaminés traités au Québec, notamment :
- Le Plan Nature 2030 du Québec visant à protéger la biodiversité
- Avec un budget de 650 millions de dollars sur sept ans, ce programme vise à protéger la biodiversité.
- Accès à la nature : 266 millions de dollars pour atteindre 30 % de territoire protégé d’ici 2030.
- Menaces à la biodiversité : 56 millions de dollars pour protéger les espèces menacées.
- Leadership autochtone : 23 millions de dollars pour soutenir les initiatives autochtones.
- Ce plan comprend le développement d’aires protégées sur des terres privées pour conserver 25 000 hectares supplémentaires.
- Le Plan Nature 2030 et la bioremédiation des sols partagent l’objectif de restaurer les écosystèmes naturels. La protection du territoire inclut des initiatives de conservation et de réhabilitation. La bioremédiation utilise des organismes vivants pour décontaminer les sols, améliorant ainsi leur qualité et renforçant potentiellement la biodiversité locale.
- Le gouvernement du Canada investira ainsi jusqu’à 100 millions de dollars d’ici 2027 pour soutenir les objectifs du Plan nature 2030 du Québec et de la Stratégie pour la nature 2030 du Canada.
- Avec un budget de 650 millions de dollars sur sept ans, ce programme vise à protéger la biodiversité.
- Programme d’investissement dans les centres de traitement de sols contaminés à usage public :
- Le programme d’investissement a pour objectif d’accorder une aide financière aux centres de traitement de sols contaminés à usage public. Cette aide vise à offrir une marge de manœuvre financière aux centres de traitement pour qu’ils puissent ajuster leurs coûts à la baisse. Elle favorisera le traitement et la valorisation des sols contaminés plutôt que leur enfouissement, augmentera leur compétitivité et assurera leur pérennité. Le programme s’adresse aux entités suivantes :
- Un centre de traitement de sols contaminés à usage public;
- Un centre de traitement uniquement destiné aux sols contaminés provenant de plusieurs terrains d’une seule et même entreprise;
- Un lieu de stockage de sols contaminés non visé à l’article 3 du Règlement concernant la traçabilité des sols contaminés excavés (RCTSCE), c’est-à-dire un lieu de stockage pour lequel la traçabilité des sols est possible à partir du terrain d’origine. Les lieux de stockage visés par les articles 8, 9 ou 10 du Règlement sur le stockage et les centres de transfert de sols contaminés ne sont pas admissibles au programme.
- Règlement concernant la traçabilité des sols contaminés excavés (RCTSCE)
- Depuis le 1er janvier 2023, tous les sols contaminés transportés à l’extérieur du terrain d’origine doivent obligatoirement être suivis par l’entremise du système gouvernemental de traçabilité Traces Québec. Cette obligation découle du Règlement concernant la traçabilité des sols contaminés excavés (RCTSCE).
- L’organisme Attestra assure la gestion du système Traces Québec, y compris le soutien aux utilisateurs. Des guides de l’utilisateur et des tutoriels sont disponibles sur le site Web de l’organisme, en plus d’une panoplie de documents tels que des bulletins d’information destinés aux utilisateurs de Traces Québec. Au besoin, des activités de formation sur l’utilisation du système peuvent être organisées par Attestra.
- Le programme OASIS soutenant des programmes de verdissement :
- Cet appel à projets est ouvert en continu : les organismes municipaux et les communautés autochtones peuvent donc y déposer leurs projets dès maintenant.
- Ce programme a pour but de faire avancer la bioremédiation des sols en finançant des projets visant l’amélioration des infrastructures vertes et la création d’îlots de fraîcheur (qui peuvent indirectement améliorer la qualité des sols). Les principaux volets du programme sont :
- Volet 1 : Planification de projets de verdissement pour les organismes municipaux et les communautés autochtones, avec une aide financière maximale de 2 M$ par projet.
- Volet 2 : Mise en place d’infrastructures vertes afin de réduire l’impact des vagues de chaleur et des précipitations, avec un soutien financier allant de 1 M$ à 25 M$ par projet.
- Volet 3 : Entretien des infrastructures vertes financées, avec une aide financière maximale de 2 M$ par projet.
- Ces initiatives contribuent à une meilleure gestion des sols en favorisant des solutions de verdissement et de résilience climatique.
- Fonds Écoleader : Le Fonds finance un large éventail de thématiques permettant aux entreprises du Québec d’intégrer des pratiques d’affaires écoresponsables et des technologies propres. Grâce au soutien de Développement économique Canada pour les régions du Québec (DEC), une nouvelle enveloppe permet désormais de soutenir l’implantation de ces mesures.
Innovations québécoises à découvrir
GPS Climat est un outil clés en main, développé par Écotech Québec, qui permet aux organisations et PME du Québec de trouver des technologies propres pouvant les aider à améliorer leur rentabilité et leur empreinte environnementale.
Cet outil recense les technologies propres disponibles au Québec.
- GRANDVIEWRESEARCH 2021 AND EMERGENT RESEARCH. Bioremediation Market Size, Share & Trends Analysis Report By Type (In Situ, Ex Situ), By Technology (Biostimulation, Phytoremediation), By Service (Soil Remediation, Oilfield Remediation), By Region, And Segment Forecasts, 2022 – 2030 https://www.grandviewresearch.com/industry-analysis/bioremediation-market-report and https://www.emergenresearch.com/industry-report/bioremediation-market ↩︎
- FAO. Mécanisme pour la restauration de la forêt et des paysages. https://www.fao.org/in-action/forest-landscape-restoration-mechanism/news-and-events/news-detail/fr/c/1398616/ ↩︎
- SINGH, B.K., ET AL. The role of microorganisms in climate change mitigation. Nature Reviews Microbiology, 17(10), 569-584. (Consulté le 27 septembre 2024) ↩︎
- IBIS WORLD. Remediation & Environmental Cleanup Services in Canada – Market Size (2005–2029) https://www.ibisworld.com/canada/market-size/remediation-environmental-cleanup-services/#:~:text=The%20market%20size%2C%20measured%20by,was%20%242.4bn%20in%202022 (Consulté le 27 septembre 2024) ↩︎
- IBIS WORLD. Remediation & Environmental Cleanup Services in Canada – Market Size (2005–2029) https://www.ibisworld.com/canada/market-size/remediation-environmental-cleanup-services/#:~:text=The%20market%20size%2C%20measured%20by,was%20%242.4bn%20in%202022 (Consulté le 27 septembre 2024) ↩︎
- ISED CANADA. Profil des PME : Le secteur des technologies propres au Canada. https://ised-isde.canada.ca/site/recherche-statistique-pme/fr/rapports-recherche/profil-pme-technologies-propres-canada (Consulté le 27 septembre 2024) ↩︎
- LE CONSORTIUM DE RECHERCHE ET INNOVATIONS EN BIOPROCÉDÉS INDUSTRIELS AU QUÉBEC (CRIBIQ). Consultation publique sur la stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation (2022-2027). https://innofibre.ca/wp21/wp-content/uploads/2021/05/20210512-Strategie-Economie-Biosourcee-V7.pdf (Consulté le 27 septembre 2024) ↩︎
- GOUVERNEMENT DU QUÉBEC. Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation (2022-2027) https://www.quebec.ca/gouvernement/ministere/economie/publications/strategie-quebecoise-de-recherche-et-dinvestissement-en-innovation-2022-2027 (Consulté le 27 septembre 2024) ↩︎

Les fiches « Perspectives » ont été réalisées grâce au soutien du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE) dans le cadre du Programme d’appui au développement des secteurs stratégiques et des créneaux d’excellence (PADS).
Publié le : 24 septembre 2024
Dernière mise à jour le : 10 décembre 2024






