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Le stockage d’énergie en bref
Les technologies de stockage d’énergie sont des systèmes conçus pour conserver l’énergie produite et la libérer ultérieurement. Elles jouent un rôle essentiel dans l’équilibrage de l’offre et de la demande d’énergie en permettant une utilisation plus efficace des ressources énergétiques. Il en existe plusieurs types, disposant de leur propre principe de fonctionnement, dont deux sont particulièrement présentes au Québec : les barrages hydroélectriques et les batteries.
Les technologies de stockage d’énergie sont utiles pour intégrer les sources d’énergie renouvelable, comme le solaire photovoltaïque et l’éolien, dans le réseau électrique. Ces sources d’énergie sont intermittentes, puisque le soleil ne brille pas toujours et que le vent ne souffle pas constamment. Le stockage d’énergie permet de conserver l’énergie produite lors de ces périodes de production pour une utilisation ultérieure, assurant ainsi une alimentation électrique constante.
Types et bénéfices des technologies de stockage d’énergie
Les systèmes de stockage d’énergie jouent un rôle clé en complément aux énergies renouvelables intermittentes afin d’offrir une électricité décarbonée tout en assurant une autonomie énergétique, notamment en cas de panne. Ils sont aussi très utiles aux communautés isolées puisqu’ils leur permettent de réduire leur dépendance au diesel.
Selon les projections de l’Agence internationale de l’énergie (IEA), la consommation mondiale d’électricité augmentera de 50 % par rapport à 20211. Au Québec, il est prévu que la demande d’électricité propre double sur 25 ans. Au Canada, il est prévu que la demande d’électricité propre triple sur 25 ans.
Types de stockage d’énergie
| Types | Description | |
|---|---|---|
![]() | Batteries | Les batteries, stationnaires ou utilisées dans les véhicules électriques (VÉ), stockent l’énergie sous forme chimique et la libèrent sous forme d’énergie électrique grâce à une réaction d’oxydoréduction. Essentielles au stockage d’énergie, elles sont présentes dans de nombreux appareils électroniques comme les téléphones portables, ainsi que dans les systèmes de transport et les réseaux électriques. Parmi les différentes technologies, les batteries lithium-ion se démarquent par leur faible poids, leur haute densité énergétique et leur efficacité, ce qui en fait un choix privilégié pour les véhicules électriques, les solutions de stockage stationnaire et les appareils mobiles. D’autre types de batteries existent : > LFP (Lithium-fer-phosphate) > NMC (Nickel-manganèse-cobalt) > NCA (Nickel-cobalt-aluminium) > Lithium-manganèse (LMO) > Lithium-titanate (LTO) > Lithium-soufre (Li-S) Le déploiement rapide des batteries contribue à la réduction des émissions de gaz à effet de serre en facilitant l’intégration des énergies renouvelables et la mobilité électrique. Toutefois, pour atteindre une adoption à grande échelle durable, il est important de poursuivre les efforts d’innovation afin de réduire les coûts, optimiser le recyclage et diversifier les matières premières utilisées2. |
![]() | Stockage par pompage-turbinage | Cette technologie utilisée depuis plus de 130 ans fonctionne comme une centrale hydraulique réversible. Elle stocke l’énergie en pompant de l’eau d’un bassin inférieur vers un bassin supérieur, pour la libérer ensuite et produire de l’électricité à la demande. Grâce à son coût compétitif au kilowattheure et sa grande capacité de stockage, le pompage-turbinage est adaptée aux projets à grande échelle, contribuant significativement à la stabilité et à la flexibilité des réseaux électriques. Si cette technologie nécessite des conditions géographiques spécifiques, comme une topographie adapté avec des bassins naturels ou artificiels, ainsi que des délais de construction importants, elle reste un pilier incontournable pour accélérer la transition énergétique.3 À noter qu’au Québec, certains projets sont en développement. Également, les barrages hydroélectriques stockent l’énergie grâce à l’eau. Lorsque l’énergie est abondante, l’eau est retenue dans un réservoir en altitude, puis est libérée à la demande, entraînant une turbine servant à produire de l’électricité. |
![]() | Stockage par hydrogène | Cette technologie consiste à stocker l’énergie électrique sous forme d’hydrogène, liquide ou gazeux, à l’aide d’une pile à combustible et d’un électrolyseur. Le stockage par hydrogène est principalement utilisé dans les domaines des transports lourds, de l’industrie et de la pétrochimie4. Le stockage par hydrogène offre aussi des services précieux au réseau électrique, notamment pour atténuer la pointe hivernale. En effet, il permet d’équilibrer de façon saisonnière l’offre et la demande d’électricité en stockant l’énergie excédentaire pour remplacer, en période de forte demande, l’usage de groupes électrogènes diesel coûteux et polluants. Cette capacité contribue à réduire les coûts et les émissions lors des périodes critiques de consommation électrique. |
![]() | Stockage thermique | Le stockage thermique conserve l’énergie sous forme de chaleur pour une utilisation ultérieure, comme le chauffage de bâtiments ou le soutien à des procédés industriels. Il repose sur divers supports – eau, sels fondus, matériaux à changement de phase, liquides caloporteurs ou solides comme le béton ou le sable – et peut capter la chaleur issue de sources variées (solaire, déchets industriels, réseau électrique).5 Cette technologie améliore la flexibilité et l’efficacité énergétique des bâtiments et des systèmes industriels. Parmi les principales techniques de stockage thermique, on trouve : Le stockage sensible : repose sur l’augmentation de la température d’un matériau (comme l’eau, la roche ou le béton) sans changement d’état. Le stockage latent : utilise des matériaux à changement de phase (PCM) qui absorbent ou libèrent de la chaleur lors de leur fusion ou de leur solidification, permettant un stockage plus compact et efficace. Le stockage thermo-chimique : repose sur des réactions chimiques réversibles, offrant une très haute densité énergétique et une conservation de la chaleur sur de longues périodes. Cette diversité d’approches fait du stockage thermique une technologie polyvalente, et adaptée à de nombreux secteurs, allant de la production d’électricité renouvelable à la régulation thermique des bâtiments, en passant par les procédés industriels. |
Caractéristiques des différentes technologies de stockage d’énergie6,7
| Densité énergétique (Wh/kg) | Durée de vie | Taux de charge/décharge | Efficacité | |
| Batterie lithium-ion | 100-200 | 10 ans | 1 h – 8 h | 70 % – 95 % |
| Pompage- turbinage | 0,3 | 75 ans | 12 h | 65 % – 80 % |
| Hydrogène | 3 800 | 30 ans | 1 h | 45 % – 70 % |
| Thermique | 80-200 | 5 à 12 ans | 1 h – 24 h | 40 % – 60 % |
Ces technologies jouent un rôle essentiel dans notre capacité à utiliser efficacement l’énergie en permettant de la stocker lorsqu’elle est abondante et de la libérer lorsque nécessaire.
Il existe d’autres façons de stocker l’énergie (stockage par air comprimé, stockage gravitationnel, roue d’inertie, etc.) pour différentes applications.
Applications des systèmes de stockage d’énergie
Le stockage d’énergie joue un rôle crucial dans le renforcement de la résilience du réseau électrique et comporte plusieurs applications clés8.
- Une meilleure intégration des énergies renouvelables (intermittentes) : Les systèmes de stockage permettent de conserver l’énergie produite en excès pour une utilisation ultérieure, par exemple la nuit pour une maison équipée de panneaux solaires PV. Ils contribuent également à gérer l’incertitude liée à l’intégration des énergies renouvelables en fournissant une solution de rechange lorsque le soleil et le vent viennent à manquer.
- Alimentation de secours : En cas de panne du réseau principal, les systèmes de stockage peuvent fournir une alimentation de secours. C’est là un atout essentiel pour les lieux, comme les hôpitaux, qui ne peuvent se permettre de coupures de courant.
- Arbitrage d’énergie : Les systèmes de stockage peuvent être rechargés au moment où l’électricité est la moins chère et distribuer de l’énergie lorsque les prix augmentent.
- Contribution à la stabilité du réseau : Les systèmes de stockage d’énergie peuvent contribuer à mieux équilibrer la production et la demande d’électricité, en stockant l’énergie excédentaire et en la redistribuant au moment opportun. Cette capacité pourrait, dans certaines conditions, soutenir la stabilité du réseau en facilitant la régulation de la fréquence et de la tension.
Ces applications démontrent l’importance du stockage d’énergie pour un réseau électrique résilient et efficace.
Le stockage d’énergie dans le monde
- Batteries électriques : En 2022, la capacité cumulée mondiale était de 60 GWh, et pourrait dépasser 1 800 GWh en 20309. Selon diverses projections, la capacité installée chaque année sera multipliée par 10 entre 2022 et 2030. Cette forte croissance des batteries électriques s’explique par deux applications majeures :
- les transports électriques, où elles œuvrent à procurer de l’autonomie aux véhicules;
- le stockage stationnaire, pour pallier l’intermittence des énergies renouvelables.
- Pompage-turbinage : La capacité totale de pompage-turbinage était de 8 500 GWh en 2020, ce qui représente 90 % de la capacité totale de stockage de toutes les technologies dans le monde10. Le pompage-turbinage demeure la principale technologie de stockage d’énergie à l’échelle mondiale, mais sa croissance est limitée, car elle nécessite des conditions géographiques précises, comme un fort dénivelé et deux bassins d’eau. Ces conditions sont présentes au Québec, ce qui en fait une technologie à explorer pour optimiser le stockage d’énergie renouvelable sur le territoire.
- Hydrogène : La production d’hydrogène à faible émission dans le monde, en 2022, était de moins de 1 Mt. Pour répondre aux objectifs de carboneutralité de 2030, l’IEA estime que la production totale pourrait atteindre entre 9 et 14 Mt11.
- Stockage thermique : En 2019, la capacité de stockage thermique installée était de 234 GWh. L’IRENA prévoit que cette capacité atteindra 800 GWh en 203012.


Le stockage d’énergie au Canada
- La capacité de batterie installée a augmenté de 20 % entre 2021 et 2022, passant de 277 kWh à 347 MWh13. Les provinces canadiennes ayant le plus de capacité stationnaire installée en 2022 étaient l’Ontario (240 MWh) et l’Alberta (92 MWh). En comparaison, la capacité des États-Unis est passée de 16 800 MWh à 27 000 MWh en 202214.
- La capacité de stockage d’énergie du Canada a augmenté de 192 % dans les cinq dernières années (2019 à 2024).15
- Depuis plusieurs années, le Canada encourage le développement d’une industrie de la batterie mettant en valeur ses ressources minières. À travers l’exploitation des ressources minières présentes sur son territoire, le gouvernement souhaite mettre en place une industrie de production de véhicules électriques et développer le recyclage des batteries ainsi que la recherche et développement entourant cette filière.
- Des projets de production d’hydrogène vert pour exportation en Europe sont en cours dans certaines provinces de l’Atlantique.
- Le Canada se classe parmi les principaux producteurs mondiaux de platine, un métal clé utilisé dans la fabrication des électrolyseurs pour le stockage de l’hydrogène.
Le stockage d’énergie au Québec
- Le Québec dispose d’un contexte énergétique favorable au déploiement du stockage d’énergie, grâce à une électricité presque entièrement renouvelable, une expertise reconnue en hydroélectricité et un écosystème industriel en pleine expansion. Le stockage permet de renforcer la flexibilité du réseau et d’accélérer l’intégration des énergies renouvelables (intermittentes) comme l’éolien et le solaire.
- Le Québec connaît une croissance rapide du marché des batteries de stockage, tant pour les besoins résidentiels, commerciaux qu’industriels. Ces technologies permettent de mieux intégrer les énergies renouvelables au réseau électrique, de renforcer l’autonomie énergétique de certaines régions et de soutenir l’électrification des transports. Il existe plusieurs manufacturiers actifs au Québec proposant des solutions de stockage adaptées à divers usages. Le développement de ces solutions est soutenu par une demande croissante en électrification.
- En 2022, plus de 170 000 véhicules électriques circulaient sur les routes du Québec, représentant 40 % du parc de véhicules électriques au Canada, ce qui fait du Québec la province la plus avancée en matière d’électromobilité16. Cette croissance stimule directement les besoins en stockage, tant pour la recharge intelligente que pour la gestion des pointes de consommation énergétique.
- En 2024, la capacité installée de stockage stationnaire au Québec s’élevait à environ 30 MWh, répartie dans plusieurs projets pilotes ou démonstrateurs (notamment ceux d’EVLO, une filiale d’Hydro-Québec). À noter que 90 % des projets ont vu le jour après 2020, ce qui démontre une dynamique récente.
- Le Québec dispose d’un accès stratégique à plusieurs minéraux critiques et stratégiques (MCS) nécessaires au stockage d’énergie, notamment le graphite, du lithium et du nickel.
- Au Québec, la nécessité de recourir à des batteries de stockage est moins marquée jusqu’à présent. Cela s’explique par la présence d’un réseau hydroélectrique majeur, dont les barrages agissent naturellement comme réservoirs d’énergie. Ces infrastructures permettent de répondre rapidement aux variations de la demande et de compenser l’intermittence des énergies renouvelables, comme l’éolien et le solaire, qui se développent dans la province.
- Ainsi, le stockage par batteries au Québec complète de manière ciblée les besoins ponctuels (microréseaux, projets pilotes ou applications hors réseau), tandis que l’hydroélectricité reste la principale source de flexibilité pour équilibrer le réseau et maintenir sa fiabilité.
Occasions d’affaires au Québec
Dans ce contexte, le stockage d’énergie pourrait prendre bien de l’ampleur au Québec. Toutefois, le niveau de maturité des technologies de stockage est hétérogène.
En effet, les technologies les plus matures, comme le pompage-turbinage, pourraient connaître une croissance plus faible dans les prochaines années, tandis que les technologies émergentes, comme les batteries grande capacité et le stockage par hydrogène, pourraient prendre de l’ampleur rapidement.
En ce qui concerne les batteries, la capacité installée pour soutenir le réseau électrique pourrait être multipliée par 30 entre 2022 et 203017. De plus, la démocratisation des véhicules électriques pourrait amener une demande grandissante de moyens de stockage pour ces véhicules (par batterie ou hydrogène).
On estime d’ailleurs que la consommation d’électricité mondiale augmentera grandement au cours des prochaines années. Le déploiement de nouveaux systèmes de stockage a, par ailleurs, fortement réduit le coût de ces technologies. Dans le cas des batteries au lithium, par exemple, leur prix a chuté d’environ 60 % entre 2008 et 201818.
Occasions d’affaires dans le secteur du stockage d’énergie
- Communautés autonomes : Plusieurs communautés situées en région éloignée, non reliées au réseau principal, dépendent encore du diesel pour leur électricité. L’ajout progressif de solutions locales comme le stockage, l’éolien ou le solaire permet de diversifier l’approvisionnement, de réduire les combustibles fossiles et d’améliorer la fiabilité énergétique.
- Ressources minières locales : Le Québec et le Canada possèdent les minéraux critiques et stratégiques (MCS) nécessaires à la fabrication de modules pour batteries électriques, en plus de l’électrolyse nécessaire au stockage par hydrogène.
- Intégration de nouvelles énergies dans le réseau : Les énergies renouvelables sont appelées à prendre une part de plus en plus importante dans le mix énergétique mondial. Les solutions de stockage d’énergie pourraient permettre de résoudre le problème de l’intermittence des énergies éoliennes et solaires PV.
Les enjeux des technologies de stockage d’énergie
- Coût élevé des dispositifs : Les technologies de stockage par batterie ont encore un coût très élevé comparé aux autres technologies de stockage plus matures19.
- Cadre juridique à définir : Comme la plupart des provinces canadiennes, le Québec ne possède pas de cadre juridique établi pour la gestion de batteries stationnaires sur le réseau. Un tel cadre pourrait aider à ouvrir la voie à un développement structuré et sécuritaire des technologies de stockage.
- Composants rares : Les ressources connues en nickel (gisements et mines en exploitation) ne suffisent à répondre qu’à environ 5 % de la demande projetée pour la fabrication de batteries à l’échelle mondiale, en lien avec les objectifs de décarbonation et d’électrification des transports.20 Cette pression sur des MCS, comme le nickel, soulève des enjeux d’approvisionnement durable. Pour y répondre, des alternatives sont à l’étude, comme les batteries LFP, sodium-ion ou à base de métaux plus abondants.
- Fin de vie des batteries : Des entreprises développent des procédés de recyclage et de récupération des MCS comme le lithium, le cobalt, nickel ou le graphite, pour limiter les impacts environnementaux et favoriser une économie circulaire.21
Perspectives de développement de la filière
Niveau de maturité des filières
Les systèmes de stockage par batterie sont encore en plein développement, et les produits ne restent que quelques années sur le marché avant d’être remplacés par des modèles à plus grande capacité.
Les batteries électriques en sont à un stade où de nombreuses percées en matière de performance, de fabrication et de durée de vie sont à prévoir dans les prochaines années. Ainsi, dans le futur, le prix des batteries à grande échelle devrait continuer de diminuer. La maturité de cette filière pourrait générer une baisse des coûts d’installation des projets de l’ordre de 50 % à 60 % d’ici 203022.
Une filière en développement
Hydro-Québec développe ses propres systèmes de stockage, notamment par l’intermédiaire de sa filiale EVLO, qui conçoit, installe et opère les équipements. Cette approche assure une cohérence technique avec la gestion du réseau.
Le stockage derrière le compteur, chez les clients résidentiels, commerciaux et industriels, permet réduire les pointes de consommation, améliorer l’autonomie énergétique et faciliter la recharge des véhicules électriques.
Recyclage des batteries : marchés émergents et modèles d’affaires
Le recyclage des batteries devient un levier stratégique pour réduire l’empreinte carbone du stockage d’énergie et limiter la pression sur les ressources minérales. Ce marché en pleine croissance voit émerger des modèles d’affaires soutenus par les politiques publiques et les investissements privés.
Grâce à des procédés comme le recyclage mécanique-hydrométallurgique, cette filière pourrait devenir progressivement rentable23 avec la montée des volumes.
Les coûts d’intégration varient selon l’échelle et la technologie utilisée. Le recyclage mécanique-hydrométallurgique est estimé à 3 000 $/tonne de batteries traitées, avec des revenus potentiels de 4 000 à 6 000 $/tonne via la revente des matériaux récupérés.24
Cas d’application innovants au Québec
Entreprises à haut potentiel, établies au Québec, dans le secteur du stockage d’énergie (listes non exhaustives) :
Il existe déjà plusieurs projets de stockage au Québec, notamment25 :
- Un système de 20 MWh à Parent
- Un système de 4 MWh à La Prairie
- Un système de 2 MWh à Varennes
- Un système de 600 kWh à Quaqtaq
- Un système de 600 kWh à Lac-Mégantic
- Un système de 900 kWh à Kuujjuarapik
- Un système de 2,4 MWh à Hemmingford
- EVLO : Développeur de systèmes de batteries stationnaires grande capacité, subdivision d’Hydro-Québec.
- Boralex : Développeur de projets d’énergies renouvelables (éolienne, solaire, hydroélectrique) au Canada, aux États-Unis, au Royaume-Uni et en France.
- Innergex : Développeur et exploitant de centrales électriques à base d’énergies renouvelables (éolienne, solaire, hydroélectrique) au Canada, aux États-Unis et au Chili.
- Lion Électrique : Constructeur d’autobus et de camions électriques.
- Flo : Leader canadien dans les bornes de recharge électrique.
- Bornes Québec : Fabricant de bornes de recharge pour véhicules électriques.
- Propulsion Québec : Grappe industrielle portant sur les véhicules intelligents et électriques.
- DCBEL : Leader nord-américain dans les bornes de recharges électriques.
- EVDuty : Bornes de recharges pour véhicules électriques.
- TechnoVE : Bornes de recharges pour véhicules électriques.
- Nemaska Lithium : Industrie d’extraction et de transformation du spodumène de lithium.
- Nouveau Monde Graphite : Industrie d’extraction et de transformation du spodumène de graphite.
- RheEnergise : Développeur de solutions de pompage-turbinage avec fluides à haute densité.
- Blue Solutions fabrique des batteries solides au lithium métal polymère (LMP®).
- Calogy Solutions propose des solutions innovantes de gestion de la température des batteries au lithium-ion dans des applications liées au transport électrique.
- Destrier Electric propose un service de récupération, d’évaluation et de reconditionnement de batteries usagées de véhicules de micromobilité, avec recyclage des composants non réutilisables.
- EVB360 offre un système de stockage d’énergie permettant de devenir autonome du réseau électrique sans être raccordé à une centrale énergétique.
- GreenLIB est un leader dans le surcyclage des matériaux, transformant la récupération de matériaux comme le lithium et le graphite provenant de batteries usagées.
- Ingenext œuvre dans la réutilisation des batteries et des moteurs de véhicules électriques.
- Levando propose des systèmes de batteries intégrés et économiques entièrement canadiens.
- Lithion Technologies est une entreprise de transformation de batteries en fin de vie.
- Moduly est une plateforme d’énergie modulable.
- Positive Energy est une entreprise qui se concentre sur la réutilisation des batteries des véhicules électriques.
- VELOX BATTERIES conçoit des batteries lithium pour chariots élévateurs, des solutions de stockage d’énergie, des chargeurs, etc.
- Volthium conçoit et distribue des batteries LFP conçues pour la clientèle commerciale, médicale, industrielle et récréative.
- YULtek est une petite entreprise qui développe des produits à base de batteries automobiles réutilisées en deuxième vie.
Écosystème de l’innovation et de la recherche
- L’Escouade Énergie – Regroupement de 21 CCTT axés sur la mise en commun d’expertises sur le thème de la transition énergétique.
- CEPROCQ – Centre collégial de transfert de technologie œuvrant dans les procédés chimiques.
- CNETE – Centre collégial de transfert de technologie spécialisé en électrochimie.
- Coalia – Centre collégial de transfert de technologie œuvrant dans les procédés de plasturgie et des technologies minérales.
- IVI – Centre collégial de transfert de technologie œuvrant dans les transports électriques et autonomes.
- Kemitek – Centre collégial de transfert de technologie effectuant des projets en lien avec la chimie verte et la chimie renouvelable.
- Nergica – Centre collégial de transfert de technologie spécialisé dans l’intégration des énergies renouvelables, l’énergie solaire et l’énergie éolienne.
- OPTECH : Centre spécialisé en optique-photonique, qui pourrait jouer un rôle dans les systèmes avancés de stockage d’énergie.
- Le Centre d’excellence en électrification des transports et en stockage d’énergie d’Hydro‑Québec – Pôle d’innovation, basé sur les batteries électriques pour des applications stationnaires ou mobiles, affilié à l’IREQ, le laboratoire d’innovation d’Hydro-Québec.
- Institut de recherche sur l’hydrogène – Centre de recherche de l’UQTR axé sur le stockage par hydrogène.
- Centre de recherche sur les nanomatériaux et l’énergie (NanoQAM) – Centre de recherche de l’UQAM axé sur les nanomatériaux pour le stockage d’énergie.
- Institut interdisciplinaire d’innovation technologique (3IT, Université de Sherbrooke) : Travaille sur des technologies émergentes liées aux batteries et aux matériaux pour le stockage.
- Laboratoire de recherche en technologies électrochimiques et de stockage d’énergie (Université de Montréal) : Peut-être impliqué dans les batteries avancées ou l’électrochimie.
- Centre d’innovation en stockage et conversion d’énergie de l’Université McGill : Inauguré en 2023, ce centre vise à développer des solutions avancées en matière de batteries et d’hydrogène vert.
- Institut national de la recherche scientifique (INRS) : Par le biais de son centre Énergie, Matériaux et Télécommunications (EMT), l’INRS mène des recherches sur les matériaux et technologies liés au stockage d’énergie.
- Appel à recycler : un organisme sans but lucratif, fondé en 1997 dans le but de protéger et de préserver l’environnement au moyen de programmes diversifiés de recyclage de piles et batteries pour les particuliers et dans les secteurs de l’électromobilité et des véhicules électriques. L’organisme a lancé, en juin 2023, le Programme de récupération des batteries VEMC. Ce programme, le premier du type en Amérique du Nord, est actuellement offert gratuitement à un grand nombre d’acteurs de l’industrie automobile.
Programmes et plans d’action
- Fonds pour les infrastructures vertes (Canada) : Ce fonds soutient les projets de stockage dans plusieurs provinces.
- Programme des énergies renouvelables intelligentes et de trajectoires d’électrification (ERITE) : lancé en 2021, est un programme de 4,5 milliards de dollars conçu pour appuyer le déploiement de la modernisation du réseau, du stockage de l’énergie et des énergies renouvelables dans toutes les régions du Canada, aidant ainsi à développer le réseau de manière durable, abordable et fiable.
- Programme d’innovation énergétique : Le Programme d’innovation énergétique (PIE) fait progresser les technologies d’énergie propre qui aideront le Canada à maintenir un système énergétique compétitif, fiable et abordable tout en effectuant la transition vers une économie à faibles émissions de carbone.
- Wah-ila-toos : dont la mission est de financer des projets d’énergie renouvelable et de renforcement des capacités ainsi que des mesures d’efficacité énergétique connexes dans les collectivités autochtones, rurales et éloignées du Canada.
- Stratégie québécoise de développement de la filière batterie
- En 2023, le gouvernement du Québec à lancé la stratégie québécoise de développement de la filière batterie qui vise à structurer la filière autour de trois axes :
- L’exploitation et la transformation des minéraux du territoire québécois pour fabriquer des composants de batterie,
- La production de véhicule commerciaux électrique,
- Le développement du recyclage des batteries grâce aux technologies québécoises d’avant-garde,
- Le gouvernement entend développer la filière québécoise de la batterie et de l’hydrogène dans les prochaines années au travers d’une zone d’innovation de la transition énergétique.
- En 2023, le gouvernement du Québec à lancé la stratégie québécoise de développement de la filière batterie qui vise à structurer la filière autour de trois axes :
- Stratégie québécoise sur l’hydrogène vert et les bioénergies a pour but de créer un cadre cohérent et un environnement favorable pour accélérer la production, la distribution et l’utilisation de l’hydrogène vert et des bioénergies.
- Programme de récupération des batteries de véhicules électriques : Un programme de récupération des batteries de véhicules électriques, financé par les constructeurs automobiles, a été lancé en juin 2023 au Québec afin de valoriser les batteries usagées de véhicules électriques. Il est accessible aux démonteurs, aux garagistes, aux concessionnaires et aux propriétaires de véhicules individuels.
- Plan pour une économie verte (PEV) 2030 : Ce plan cadre du gouvernement du Québec inclut des objectifs ambitieux pour la décarbonation, notamment dans le secteur des transports et de l’énergie, avec des initiatives liées au stockage d’énergie et à l’électrification.
- Nuvéo – Créneau d’excellence en énergie renouvelable : Dans la région Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, est l’évolution naturelle du Créneau d’excellence éolien, fondé en 2007. En plus de l’énergie éolienne, il englobe maintenant le solaire, la petite hydroélectricité et le stockage d’énergie dans la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et la MRC de la Matanie.
- Programme d’aide financière ÉcoPerformance pour des projets de transition énergétique : De l’aide financière pour analyser ou implanter des projets d’efficacité et de conversion énergétiques pour réduire ses émissions de GES d’origine fossile ou ses émissions fugitives.
- Programme d’aide financière Technoclimat pour des projets d’innovation technologique : De l’aide financière pour démontrer le potentiel d’une nouvelle technologie en matière d’énergie ou de réduction des émissions de GES.
- Aide à l’achat et l’installation d’un accumulateur de chaleur combiné à une thermopompe centrale : Ces équipements permettent d’emmagasiner de la chaleur pendant les heures creuses et de la restituer aux heures de pointe, ce qui favorise une gestion plus souple de la demande énergétique. Ce type de solution est particulièrement adapté aux foyers inscrits à un tarif dynamique (comme le tarif Flex D ou le tarif DT), et vise à optimiser la consommation énergétique résidentielle sans générer ni stocker d’électricité.
- Fonds Écoleader : Le Fonds finance un large éventail de thématiques permettant aux entreprises du Québec d’intégrer des pratiques d’affaires écoresponsables et des technologies propres. Grâce au soutien de Développement économique Canada pour les régions du Québec (DEC), une nouvelle enveloppe permet désormais de soutenir l’implantation de ces mesures.
Innovations québécoises à découvrir
GPS Climat est un outil clés en main, développé par Écotech Québec, qui permet aux organisations et PME du Québec de trouver des technologies propres pouvant les aider à améliorer leur rentabilité et leur empreinte environnementale.
Cet outil recense les technologies propres disponibles au Québec, notamment dans le secteur du stockage d’énergie.
- Canada Energy Regulator, « Canada Energy Future 2021 », 2021, 96, https://www.cer-
rec.gc.ca/en/data-analysis/canada-energy-future/2021/canada-energy-futures-2021.pdf. ↩︎ - EESI, « Fact Sheet | Energy Storage (2019) », 2019, https://www.eesi.org/papers/view/energy-storage-2019. ↩︎
- EESI, « Fact Sheet | Energy Storage (2019) », 2019, https://www.eesi.org/papers/view/energy-storage-2019. ↩︎
- IRENA, « Hydrogen overview », s. d., https://www.irena.org/Energy-Transition/Technology/Hydrogen. ↩︎
- EESI, « Fact Sheet | Energy Storage (2019) », https://www.eesi.org/papers/view/energy-storage-2019. ↩︎
- Faruk A. Bhuiyan; Amirnaser Yazdani « Energy storage technologies for grid-connected and off-grid power system applications », https://www.semanticscholar.org/paper/Energy-storage-technologies-for-grid-connected-and-Bhuiyan-Yazdani/50f6de329e57be7e257582ca72d643122a6029e5/figure/3. ↩︎
- Shiv Sahnker Sharma « An Overview on Energy Storage Options for Renewable Energy Systems », https://www.researchgate.net/publication/281346226_An_Overview_on_Energy_Storage_Options_for_Renewable_Energy_Systems. ↩︎
- Commercial Law Development Program, « Comprendre le Stockage d’Énergie » (Commercial Law Development Program, 2022), https://cldp.doc.gov/. ↩︎
- Rystad Energy, « New battery storage capacity to surpass 400 GWh per year by 2030 – 10 times current additions », 2023, https://www.rystadenergy.com/news/new-battery-storage-capacity-to-surpass-400-gwh-per-year-by-2030-10-times-current. ↩︎
- IEA, « Grid scale storage », 2023, https://www.iea.org/energy-system/electricity/grid-scale-
storage. ↩︎ - IEA, « Hydrogen – IEA », s. d., https://www.iea.org/reports/global-hydrogen-review-2022/executive-summary. ↩︎
- Francisco Boshell, « Innovation Outlook: Thermal Energy Storage » (IRENA, 2020), https://www.irena.org/publications/2020/Nov/Innovation-outlook-Thermal-energy-storage. ↩︎
- Canadian Renewable Energy Association, « Le Canada a ajouté 1,8 GW d’énergie éolienne et solaire en 2022 », 2023, https://renewablesassociation.ca/fr/communique-le-canada-a-ajoute-18-gw-denergie-eolienne-et-solaire-en-2022/. ↩︎
- S&P Global Commondity insight, https://www.spglobal.com/commodityinsights/en/market-insights/latest-news/electric-power/082523-us-battery-storage-capacity-tops-125-gw-in-q2-35-gw-planned-in-q3. ↩︎
- Association canadienne des énergies renouvelables, https://renewablesassociation.ca/fr/communique-canrea-souligne-son-cinquieme-anniversaire-avec-un-rapport-sectoriel-special/#:~:text=La%20puissance%20%C3%A9olienne%20du%20Canada,ann%C3%A9es%20(2019%20%C3%A0%202024). ↩︎
- AVEQ, « Information et statistiques pour les véhicules électriques au Québec », 2023, https://www.aveq.ca/meacutedias–stats.html. ↩︎
- Rystad Energy, « New battery storage capacity to surpass 400 GWh per year by 2030 – 10 times current additions ». ↩︎
- Hannah Ritchie, « The price of batteries has declined by 97% in the last three decades », 2021, https://ourworldindata.org/battery-price-decline. ↩︎
- M. A. Elgenedy, A. M. Massoud, et S. Ahmed, « Energy in Smart Grid: Strategies and Technologies for Efficiency Enhancement », s. d., https://www.researchgate.net/publication/274714854_Energy_in_Smart_Grid_Strategies_and_Technologies_for_Efficiency_Enhancement. ↩︎
- CANMETÉnergie – Ressources naturelles Canada (2023). Analyse de l’approvisionnement en minéraux critiques pour les batteries – https://ressources-naturelles.canada.ca/carte-outils-publications/publications/commerce-mineraux ↩︎
- CANREA, « 6 priorités pour soutenir la décarbonisation du réseau électrique du Canada par le stockage d’énergie », (CanREA, s. d.), https://renewablesassociation.ca/wp-content/uploads/2022/02/CanREA-EnergyStorage-Jan2022-Fre.pdf. ↩︎
- IRENA, « Electricity storage and renewables: Costs and markets to 2030 », 2017, https://www.irena.org/-/media/Files/IRENA/Agency/Publication/2017/Oct/IRENA_Electricity_Storage_Costs_2017.pdf?rev=a264707cb8034a52b6f6123d5f1b1148. ↩︎
- IEA (2022). Global EV Outlook – Battery recycling economics. https://www.iea.org/reports/global-ev-outlook-2022 ↩︎
- IEA (2022). Global EV Outlook – Battery recycling economics. https://www.iea.org/reports/global-ev-outlook-2022 ↩︎
- « EVLO – nos projets », 2023, https://evloenergy.com/our-projects. ↩︎

Les fiches « Perspectives » ont été réalisées grâce au soutien du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE) dans le cadre du Programme d’appui au développement des secteurs stratégiques et des créneaux d’excellence (PADS).
Publié le : 24 septembre 2024
Dernière mise à jour le : 10 décembre 2024



