Les biosolides municipaux sont produits en très grande quantité par les stations d’épuration des eaux usées. Ces biosolides contiennent plusieurs éléments comme le phosphore et l’azote pouvant contribuer à la fertilisation des sols en agriculture. Toutefois, les dernières années ont mis en lumière la présence de microorganismes pathogènes et de polluants émergents dans ces biosolides. Ces contaminants sont d’origines domestiques et industrielles et freinent actuellement la réutilisation de ce produit en agriculture.

Le défi lancé par la Ville de L’Assomption vise à trouver une technologie économique, sécuritaire et durable qui sera en mesure de donner une deuxième vie aux biosolides municipaux.

Contexte

L’Assomption charme ceux qui la visitent et comble ceux qui y vivent. Située dans la région sud de Lanaudière, plus spécifiquement dans la MRC de L’Assomption, à proximité des grands axes routiers, cette ville de culture et de patrimoine se distingue par son décor champêtre et la qualité de vie exceptionnelle qu’elle offre à ses citoyens.

La Ville de L’Assomption est située au nord-est de Montréal, sur les rives de la rivière L’Assomption. Sa partie centrale se trouve sur une presqu’île, entourée par les méandres de la rivière. 

La Ville de L’Assomption compte 24 202 habitants et possède une superficie totale de 100 km2. L’utilisation des sols est à 80% agricole, alors que le résidentiel occupe 8%, et que le commercial et l’industriel représentent respectivement 1% chacun.

La Ville de L’Assomption se positionne comme pionnière en matière d’environnement et de développement durable. Afin de demeurer une communauté inspirante, verte et engagée, la Ville de L’Assomption met en place différentes actions qui permettent tant à l’administration qu’aux citoyens de poser des gestes qui ont un impact positif sur l’environnement et les générations futures. Les actions définies dans la Politique environnementale 2019-2025 de la Ville concernent la protection de l’environnement, de l’air, de l’eau, du territoire à la fois agricole et urbain. Elles promeuvent aussi la mobilité durable et le transport collectif et actif, la réduction à la source et la gestion responsable des matières résiduelles. Enfin, elles soutiennent l’économie locale et encouragent l’utilisation d’énergies vertes ainsi que la réduction des énergies fossiles. Depuis le lancement de sa Politique environnementale en 2019, la Ville a déployé plusieurs projets innovants dont une initiative d’autopartage de véhicules municipaux, un projet pilote de réduction des sels d’épandage à l’aide de l’intelligence artificielle et un projet de démonstration d’un Électro-BioRéacteur (EBR) pour le traitement des eaux usées.

La Ville de L’Assomption est aussi le berceau de la Zone Agtech, une zone d’innovation dédiée à la propulsion des innovations et entreprises qui développent des technologies et des solutions innovantes à la base de l’agriculture de demain : une agriculture qui produira des aliments plus nutritifs tout en utilisant moins de terres, d’eau, produits chimiques et énergétiques, et qui utilisera les résidus agroalimentaires comme intrants pour la production de bioproduits à valeur ajoutée. Par ses intentions et actions, la Ville de L’Assomption se positionne définitivement au cœur de la recherche d’innovations pour relever les défis complexes qui se présentent dans le secteur municipal.

Enjeux

Une deuxième vie pour les biosolides municipaux

La Ville de L’Assomption produit des biosolides sous forme liquide (1.25 % matière sèche) sur une base quotidienne grâce à un nouveau procédé de traitement des eaux usées, le procédé d’un Électro-BioRéacteur (EBR). La Ville de L’Assomption est à la recherche d’une technologie économique, sécuritaire et durable pour assurer une deuxième vie à ces biosolides en agriculture.

Économique

La technologie recherchée devra être en mesure de conditionner les boues liquides produites afin d’en augmenter la siccité.

Sécuritaire

La technologie recherchée devra être en mesure de réduire la présence de plusieurs contaminants pouvant compromettre la sécurité de la population lors de son utilisation en agriculture.

Durable

 La technologie recherchée ne devra pas émettre de GES lors de son utilisation.

Contraintes et autres informations pertinentes :
  • La Ville de L’Assomption est à la recherche d’une solution qui soit prête à la commercialisation à court terme. 
  • L’unité EBR traite présentement un peu plus de 1000 m3 d’eaux usées par jour et produit 10 m3 de biosolides par jour.
  • Le niveau de siccité final des biosolides devra être de 25 %+
  • Le niveau de désinfection devra être de niveau P1 (ministère de l’Environnement)

L’enlèvement des polluants émergents: 

  • Il n’y a pas encore de règlement sur les polluants émergents au Québec. L’état du Maine a récemment imposé des limites pour deux types de polluants émergents de type PFAS (PFOA, limite fixée à 2.5 ppb et PFOS, limite fixée à 5.2 ppb). La Ville de L’Assomption utilisera ces mêmes limites pour évaluer la performance du système.
  • Des polluants émergents ont été détectés dans les eaux des municipalités avoisinantes, ce qui porte à croire que les polluants émergents sont aussi présents dans l’eau à l’Assomption. La ville n’a pas actuellement d’analyses des polluants émergents dans les biosolides à la sortie du procédé EBR. 
  • Le niveau d’enlèvement des polluants émergents devra être quantifié en fonction du type de polluant.

Les boues sortant du procédé de traitement en place a les propriétés suivantes: 

  • Solides totaux : 1,26 %
  • Matières en suspension : 1,21 %
  • Matières dissoutes : 0,05 %
  • Volatile/Solides totaux : 72,23 %
  • Fibres totales : 12.43 %
  • Conductivité : 0,48
  • pH : 6,9
Autres informations pertinentes :

La ville de L’Assomption mettra à la disposition du projet, les ressources humaines pour l’obtention d’informations techniques et opérationnelles sur le fonctionnement des installations actuelles.